vendredi 21 novembre 2008

Mangez vert tout l'hiver sans que ça coûte cher !


Bonjour,

Voici comment ma petite famille et moi on arrive à faire pousser quelque chose pendant l'hiver et à le récolter en un peu plus d'une semaine.

Les pousses de tournesols!
Elles sont succulentes en salades, dans des sandwichs ou seules comme verdure dans votre assiette.

Vous avez besoin :
  • Un bac à semis 27 cm par 54 cm (pour 1 tasse et 1/2 de graines non germées) ou 27 cm par 27 cm (pour 3/4 de tasse de graines non germées).
  • De la terre à jardin.
  • Des graines de tournesol pour germer (dans un centre d'alimentation naturelle, demandez des graines de tournesol pour faire des pousses, c'est mieux).
  • Un pot en verre avec un carré de moustiquaire et un élastique pour faire tenir le moustiquaire en place sur l'ouverture du pot.
  • Un petit espace ensoleillé.
Vous devez :
  1. Mettre à tremper dans le pot en verre les graines de tournesol selon la taille de votre bac.
  2. Poser le moustiquaire sur l'embouchure du pot.
  3. Laisser les graines tremper pendant 1 journée et demie puis écouler l'eau.
  4. Rincer les graines et mettez le pot en angle, de façon à ce que l'air puisse circuler et que l'eau puisse s'égoutter (ne mettez pas le pot à l'envers, l'air ne circulera pas bien).                  
  5. Rincer tous les jours pendant 2-3 jours, jusqu'à l'apparition des tiges blanches.
  6. Étendre 2-3 cm de terre à jardin dans le bac à semis.
  7. Étendre sur toute la surface les graines de tournesols maintenant germées.
  8. Recouvrir d'une fine couche de terre les graines.
  9. Arroser de préférence avec un spray ou un petit arrosoir.
  10. Arroser dès que la terre semble sèche.
  11. Couper avec un ciseau les pousses dès qu'elles atteignent 8-10 cm.
  12. Idéalement coupez les pousses avant qu'elles ne développent des petits poils et une autre paire de feuilles.
  13. Déguster !

mercredi 19 novembre 2008

Une bouture de Lippia dulcis



Bonjour,
je vous fais aujourd'hui une petite démonstration de transplantation de bouture. La plante qui se prête à l'expérience est la Lippia (ou Phyla) dulcis ou Plante sucrée des Aztèques. C'est une plante médicinale expectorante très bonne pour les bronchites. Elle possède un goût particulièrement sucré, un peu comme la Stevia.

Voici les étapes que j'ai suivies jusqu'à la transplantation:

  1. On coupe en biseau (à angle) une tige en santé de la plante qu'on désire reproduire.                                               
  2. On place cette tige dans l'eau et on change cette eau régulièrement.                                                                               
  3. On attend de voir apparaître plusieurs racines et on enlève tout ce qui aura pourri dans l'eau comme les feuilles.
  4. Lorsqu'on juge qu'il y a assez de racines, on procède à la transplantation.
  5. On choisit un terreau de bonne qualité: il doit contenir à part de la terre de la tourbe de sphaigne et de la vermiculite.                                                                                                                                             
  6. On place soigneusement les racines dans le terreau, dans un petit pot (5 cm par 5 cm environ).
  7. On arrose bien le tout pour s'assurer que les racines restent humides.
  8. On transplantera alors la plante dans un plus gros pot lorsqu'on constatera qu'elle a suffisamment grandi, et que ses racines semblent vouloir se développer davantage.                                                           
Ça vous fait un beau cadeau pour un(e) ami(e) !

dimanche 16 novembre 2008

Planter un Ginkgo Biloba


Cet été, nous avons mis en terre un arbre bien noble, un Ginkgo Biloba (Ginkgoacées). C'est un arbre très spécial qui provient de l'espèce la plus ancienne sur la planète (date de l'ère paléozoique, il y a 225 millions d'années, avant les dinosaures) dont il est l'unique représentant. Il n'aurait survécu qu'en Asie après la glaciation et y était très respecté, ses vertus médicinales étant reconnues depuis 2800 av. J.C. dans le plus vieux livre de médecine chinoise connu. De nos jours, les médecins le recommande, surtout pour traiter les maux de vieillesse, car il protège le système nerveux. Et c'est pour cette raison que nous avons choisi de le planter, car nous l'avons dédié à notre fils Loukas. Nous désirions lui offrir un arbre qui allait vivre et lui offrir ses vertus médicinales lorsque Loukas lui-même sera vieux ! Il est fort probable que ses petits-enfants auront le loisir de cueillir ses feuilles et ses fruits puisque certain Ginkgo ont vécu 4000 ans !

Pour en revenir à ce jour où nous avons planté cet arbre, il est intéressant d'ajouter que nous l'avons fait en suivant une vieille tradition. Celle-ci consiste à planter un arbre pour un enfant avec le placenta de celui-ci. Nous avions conservé le placenta congelé de la naissance de Loukas en prévision de le planter avec un arbre. Il s'agit d'un rite qui vient de Polynésie française, qui, au départ, ne signifiait pas nécessairement de créer un lien entre l'arbre et l'enfant mais plutôt pour symboliser le lien de l'homme et de la terre, pour rappeler que l'enfant prend sa place sur terre. Donc nous avons ainsi joint l'utile à l'agréable et avons planté cet arbre avec tout le respect qui s'impose lorsqu'on plante un arbre qui vivra bien plus longtemps que nous.

Lorsqu'on plante un arbre, il faut considérer avant tout son emplacement du point de vue de l'irrigation. On ne veut pas noyer les racines, donc on choisira une pente si le sol semble être problématique. On peut même à la limite être très minutieux et creuser plus profond et ajouter un drain et des cailloux pour que l'eau s'écoule convenablement.

Nous avions placé le Ginkgo dans une petite pente en prenant soin de laisser des cailloux au fond. J'ai utilisé un terreau pour arbres et j'y ai ajouté un peu de poudre d'os pour favoriser l'enracinement.  Selon le conseil de la personne qui m'a vendu l'arbre, j'ai frotté des mycoryses tout autour de la terre de l'arbre une fois retiré de son pot.

Nous avons placé le placenta au fond du trou et y avons déposé l'arbre et le terreau tout autour.
Évidemment, un bon arrosage s'impose à ce moment-là, ainsi que pour les prochains jours.

Jusqu'à aujourd'hui, il va très bien. Il est emballé pour l'hiver. Si vous souhaitez voir des Ginkgo bilobas, vous n'avez qu'à aller au Grand Théâtre de Québec, et vous remarquerez ces arbres aux belles feuilles spéciales qui sont situés près des statues.

En souhaitant qu'il vive longtemps (au moins 2000 ans)!  

mercredi 12 novembre 2008

Récolter des racines


Au mois d'octobre, nous avons réalisé notre première récolte de racines.
Nous avons été dans le grand jardin de plantes médicinales d'une herboriste pour faire de l'auto-cueillette. Lorsqu'on décide de se faire une réserve de plantes médicinales pour l'hiver, il est important de se garder un moment à l'automne qui sera dédié uniquement aux racines.
La récolte des racines est longue : la récolte doit se faire minutieusement, le nettoyage et le brossage des racines prend du temps et il ne faut pas oublier qu'il faudra découper toute la récolte en petits morceaux pour la mettre au séchoir.

Nous avons donc cueilli à deux cette journée-là une quantité non-négligeable qui nous à pris près de deux jours et demi en tout. Nous avons cueilli beaucoup de racines de guimauve, de racines de grande aunée, de la racines de raifort, de bardane, de consoude, de pissenlit et de valériane.

Pour ce qui est du nettoyage, j'avais décidé de me contenter d'utiliser le jet du tuyau d'arrosage et travailler à l'extérieur afin de ne pas boucher mon drain de lavabo avec la terre.

Par la suite nous avons tout mis à sécher sur des serviettes propres devant des ventilateurs.

Ensuite ça a été le tour du découpage, qui fût long et fastidieux, si bien qu'à une heure du matin, je me suis enfin décidé à utiliser mon "Cuisinart" pour broyer en morceaux. Il fallait tout de même faire attention à ne pas trop réduire les morceaux, sans quoi on pouvait soit abîmer le robot culinaire ou soit faire sortir trop de constituants médicinaux des racines et perdre de leur efficacité.

Nous avons mis le tout à sécher sur des moustiquaires dans un placard, à l'abri de la lumière le jour et ouvert la nuit, avec un ventilateur pour accélérer le tout.

Ça aura pris environ 3 jours pour être suffisamment sec pour qu'on puisse ranger le tout dans des pots en verre secs et stériles, le tout bien identifié.

samedi 8 novembre 2008

La guimauve n'est pas blanche, cylindrique et sucrée !

Connaissez-vous la guimauve (Althaea officinalis, Malvacées) ?

Non ? Il s'agit de la guimauve officinale. Saviez-vous que le mot "officinalis" qui accompagne un nom latin de plante signifie que cette plante a été répertoriée comme étant médicinale par les premiers qui l'ont répertoriée. Elle est surtout appréciée pour ses propriétés émollientes, ce qui signifie qu'elle adoucit, relâche, apaise, protège et guérit les tissus irrités, particulièrement sur les muqueuses (interne) et la peau (externe) car elle contient des mucilages.
Elle constitue une plante vivace qui devient très haute dans le jardin, donc il faut prévoir de l'espace et une distance respectable par rapport aux autres plantes. On peut récolter sa fleur blanche et ses feuilles lors de la floraison pour faire des infusions.
Mais c'est surtout les racines de deuxième et troisième année que l'on utilise pour les traitements médicinaux.


Un des usages les plus appréciés par les mamans et les enfants est l'utilisation d'un bâton de racine de guimauve pelé pour machouiller par les enfants qui font leurs dents.



Note:
  • La guimauve contient beaucoup de sucre, sous plusieurs formes.
  • Elle peut causer un excès de mucus.
  • Ne pas utiliser si on pense avoir des troubles de la GLYCÉMIE.
  • Les mucilages qu'elle contient peuvent retarder ou empêcher l'absorption de plusieurs médicaments.
Voici une racine de guimauve cueillie cet automne.
Il m'a fallu une bonne demie-heure pour la sortir de la terre !



Ça c'est de la bonne guimauve !

vendredi 7 novembre 2008

Astuces et conseils pour transplanter

Bonjour !

Alors voici un petit billet qui concerne la transplantation, que ce soit en champ ou tout simplement pour un pot plus grand. On transplante lorsque l'on perçoit certain signes d'affaiblissement d'une plante. On peut vérifier la nécessité de transplanter une plante en l'enlevant de son pot avec délicatesse. On constate alors que si les racines sont visibles et nombreuses, c'est le temps de passer au champ ou au pot plus grand. Si les racines sont bien blanches (sauf pour les espèces qui ont des racines colorées, naturellement), la plante est en santé. Si les racines semblent grises, moisies et molles, la plante ne va pas très bien. Dans ce cas, il faudra songer à utiliser peut-être des mycorises (ou un engrais de transplantation), qui sont des champignons qui vivent en symbiose avec les racines et qui aident la plante à développer un réseau de racines plus fort plus élargi. On peut les acheter dans n'importe quel centre jardin. Il suffit de frotter un peu de cette poudre contre les racines apparentes puis transplanter.
On choisit d'habitude un pot qui fait à peu près 6 cm de diamètre de plus que le pot présentement utilisé.

Voici une petite technique que j'ai apprise dans un centre jardin:
  1. On met les 2/3 du mélange à terreau nécessaire dans le nouveau pot.
  2. On place la plante avec son pot dans le nouveau pot et on la met à la hauteur voulue.
  3. On ajoute le terreau tout autour du vieux pot, comme si on allait transplanter la plante ainsi.                                                                           
  4. On tasse le terreau, un peu mais pas de manière abusive.                                            
  5. On retire la plante avec son pot.
  6. On enlève le vieux pot de la plante avec délicatesse.
  7. On place la plante sans dans le trou bien formé à la bonne taille dans la terre et le tour est joué.                                                                        
  8. On peut ajouter un peu de terreau si nécessaire en prenant garde à ne pas enterrer la base de la tige de la plante car elle pourrait pourrir à cet endroit. (Sauf, par exemple, pour un plant de tomate qui serait trop grand, on peut l'enterrer plus profond car sa tige est toujours prête à faire des racines à partir de n'importe quel endroit de sa tige.)
  9. On arrose le tout abondamment pour aider les racines, et les jours suivants on évite la sécheresse à tout prix.
  10. S'il s'agit de la transplantation de lavande, d'hysope, d'une plante exotique comme un cactus, ou d'une crassulacée, ou de toute plante qui nécessite un bon drainage, on peut utiliser un mélange de 2 ou 3 parties de terreau ordinaire pour une partie de sable ou bien ajouter du sable dans la terre de son jardin en faisant une butte pour aider à drainer le sol si on plante à l'extérieur.
  11. On peut ajouter une étiquette, surtout si on plante en champ, afin de se souvenir de ce qu'on a planté.                                                                                             
  12. Si c'est l'automne et vous craignez que le sol ne gèle bientôt et que la terre est déjà un peu humide, n'arrosez que le nécessaire pour vos plantes vivaces en champ.


Bonne transplantation !

dimanche 2 novembre 2008

Pourquoi j'ai décidé de garder mes trois plantes ?

Aujourd'hui je vous montre trois plantes que l'on connaît bien parce qu'on les voit souvent dans nos cuisines. J'avais acheté au début de l'été un plant de thym (Thymus vulgaris, Lamiacées), un autre de persil (Petroselinum crispum, Apiacées) et un autre de coriandre (Coriandrum sativum, Apiacées). Beaucoup de gens vont jeter leurs fines herbes de balcon à la fin de l'été ou même les mettre dans un compost. Ce que j'ai fait cette année, c'est leur donner une chance de revivre l'année prochaine. Alors j'ai amené le tout au grand jardin. J'y ai déversé la terre de mes pots de balcon de cet été au lieu de la jeter n'importe où et je l'ai mélangée à la terre à l'endroit où j'allais planter mes trois plants.
          
La coriandre n'allait pas survivre l'année prochaine (c'est une annuelle, elle ne vit qu'une année) mais elle était montée en graine, sa floraison étant depuis longtemps terminée. J'ai donc pensé que je n'avais qu'à laisser la plante se semer d'elle-même en perdant ses graines sur la terre. Peut-être l'année prochaine j'aurai quelques plants de coriandre à cet endroit.

La coriandre sert principalement à parfumer la cuisine asiatique et d'Amérique latine et possède un arôme frais et puissant. On peut utiliser soit le feuillage ou bien les graines. Certains l'adorent et d'autres ne l'aiment pas du tout! Puis j'ai mis le persil en terre, qui lui est bisannuel, c'est à dire qu'il vivra deux ans en faisant des graines la deuxième année. Le persil est très utilisé frais en cuisine et il est riche en vitamine A et C. C'est également une plante médicinale. Et finalement mon plant de thym qui lui est vivace, c'est à dire qu'il peut vivre sur deux ans et plus encore. De plus, c'est une espèce rustique, cela veut dire qu'elle est accoutumée à vivre dans notre climat. Le thym est très utilisé en cuisine pour parfumer des plats à base de tomate. Le thym est aussi une plante médicinale. On peut aussi en faire une infusion, c'est-à-dire une tisane, qui sera composée des feuilles avant la floraison. Cette tisane sera très bonne pour le système respiratoire au niveau des bronches dans des cas de grippe, rhume de cerveau, bronchite aigüe ou chronique, laryngite, coqueluche et rhino-pharyngite.

mardi 28 octobre 2008

Bonjour, bienvenue sur le blogue des plantes !


Bonjour,

Ce premier message servira à me présenter.

Comme vous pouvez le constater, mon but est de vous faire connaître les développements de mon jardin et des plantes que j'apprend à connaître. Je souhaite vous aider à semer, bouturer, récolter, choisir des plantes, au mieux de mes connaissances. Vous aurez l'occasion de rencontrer en photo ma famille: ma femme est apprentie-herboriste depuis quelques années déjà et notre petit garçon est très heureux de jouer dans la terre avec nous ! Le jardin que vous verrez sur les photos a été amorçé il y a trois ans. Nous avons labouré (retourner la terre) sur une surface d'environ 30 mètres par 60 mètres. Nous avons passé beaucoup de temps à extraire les roches (évidemment) car c'est une terre qui n'avait pas été travaillée depuis des décennies. Nous avons fait installer un puit à proximité (un puit de surface composé de deux tuyaux de béton, profond de 4 m). Cet été, le champ a été retravaillé à l'aide d'un rotoculteur, une sorte de rouleau qui possède des pattes tout au long et qui décompose la terre en tournant très rapidement). Puis nous avons semé de l'avoine, dans le but d'enrichir la terre lorsque celle-ci se décomposera dans le sol. Tout l'automne, nous avons utilisé une petite parcelle située à côté de celle mentionnée plus haut pour planter des espèces médicinales de toutes sortes, ainsi que quelques arbres et arbustes. Nous avons aussi visité un autre jardin pour y récolter des plantes matures, prêtes à être transformées. Je vous relaterai donc quelques-unes de ces opérations que nous avons effectuées cet automne ainsi que d'autre activités réalisées avec nos plantes à la maison.

Bon jardinage!

Maxime Paquette